Carrés de couleur

Dictionnaire universel de medecine, de chirurgie, de chymie, de botanique, d'anatomie, de pharmacie, d'histoire naturelle, &c. Précédé d'un Discours Historique sur l'origine & les progres de la Medecine. Volume 2

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Robert James (1703-1776), médecin diplômé de l’université de Cambridge, est surtout célèbre pour avoir inventé une poudre contre la fièvre, la « poudre diaphorétique » à laquelle il donna son nom. Dès 1746, l’éditeur britannique John Newbery a commercialisé ce remède, en a fait la publicité dans ses publications et en a ainsi tiré profit. Cette substance a rencontré un grand succès au milieu du XVIIIe siècle, mais son efficacité n’a pu être démontrée.

Robert James est également connu comme étant l’auteur du dictionnaire médical A medicinal dictionary, including physic, surgery, anatomy, chymistry and botany. Cette œuvre a été numérisée et est disponible en ligne. Elle est principalement basée sur des textes de référence des différentes disciplines abordées. De nombreux écrits remontent à l’Antiquité : Hippocrate, Caelius Aurelianus, Claude Galien, Aetius, Aulus Gellius, Pythagore, Pline le Jeune, Aristote etc. D’autres sont plus récents : Averroès, Paracelse, Herman Boerhaave etc. Le docteur James a sélectionné, traduit et agencé les informations qu’il souhaitait transmettre. À ce savoir, le médecin a ajouté de nouveaux renseignements. T. Osborne a publié le premier fascicule du dictionnaire le 4 février 1742 et le dernier le 17 août 1745. L’ensemble représente un peu plus de 3 300 pages. Il est relié sous forme de 3 volumes illustrés in-folio. Le premier date de 1743 et les suivants de 1745.

Trois libraires parisiens, Antoine-Claude Briasson, Michel-Antoine David et Laurent Durand, s’associent au milieu des années 1740 pour publier la traduction du Medicinal Dictionary de Robert James. Antoine-Claude Briasson ayant fait plusieurs fois appel à Denis Diderot comme traducteur, le sollicite à nouveau. Diderot s’adjoint deux collaborateurs : Marc-Antoine Eidous et François-Vincent Toussaint. Julien Busson, docteur-régent de la faculté de médecine à Paris, a été chargé par les libraires de la révision et de la correction de cette traduction. Il a fait les additions et les retranchements qu’il jugeait nécessaires. Ceux-ci sont substantiels : le Dictionnaire universel de médecine, de chirurgie, de chymie, de botanique, d’anatomie, de pharmacie, d’histoire naturelle, &c. a paru en 6 volumes illustrés in-folio publiés entre 1746 et 1748. Chaque tome comporte près de 860 pages. Ils ont également été numérisés et sont accessibles sur le site de la Bibliothèque interuniversitaire de Santé de Paris.

En 1746, l’éditeur parisien André Le Breton s’associe avec les 3 libraires qui ont publié le Dictionnaire universel de médecine. Ils proposent à Denis Diderot et Jean Le Rond D’Alembert de traduire en français les 2 tomes illustrés de la Cyclopaedia d’Ephraim Chambers parus à Londres en 1728. Le projet initial a considérablement évolué. L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers comporte 17 volumes de texte, 11 volumes de planches, 5 volumes de suppléments et 2 volumes de tables. Ils ont été publiés entre 1751 et 1780.

L’illustration ci-contre est la cinquième planche issue du deuxième tome du Dictionnaire universel de médecine. Elle représente le réseau artériel. Les vaisseaux sont étalés pour souligner les ramifications de leur structure arborescente. On retrouve cette gravure dans plusieurs ouvrages notamment dans le deuxième volume d’Anthropologia nova de James Drake paru en 1707 et le premier volume de planches de l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers édité sous la direction de Diderot et D’Alembert paru en 1772. Les planches sont accessibles en ligne. L’exemplaire tiré du Dictionnaire universel de médecine est à l’envers par rapport à ceux des deux autres ouvrages : les côtés gauche et droit sont inversés.


Vinciane de Bergeyck

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