Carrés de couleur

La notice nécrologique de Ferdinand Verbiest

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Les travaux de l’historien Henri Bosmans (1852-1928) ont largement contribué à faire connaître la figure de Ferdinand Verbiest (1623-1688). Il édite ici son éloge funèbre rédigé par Antoine Thomas (1644-1709) peu après le décès de celui qui fut son mentor durant trois ans. Cet éloge retrace le parcours de Ferdinand Verbiest en Chine et souligne la manière dont il a consacré près de trente ans de sa vie à faire rayonner le christianisme depuis Pékin, en se mettant au service de l’empereur et en y pratiquant les sciences.

Antoine Thomas revient sur l’épisode célèbre de l’arrestation de Johan Adam Schall von Bell (1592-1666) et sur l’intervention cruciale de Ferdinand Verbiest qui, par ses prédictions astronomiques, parvient à restaurer la position des jésuites en Chine. Il y narre aussi les derniers instants du jésuite et décrit les honneurs exceptionnels auxquels il eut droit de la part de l’empereur Kangxi (1654-1722), dont il fut le professeur et un proche collaborateur. Il retranscrit en latin l’éloge funèbre qui fut écrit par l’empereur lui-même, rare privilège et signe du statut spécial du jésuite à la cour. L’ouvrage reproduit également la pierre tombale de Ferdinand Verbiest à Pékin, avec un texte bilingue en latin et en chinois, telle qu’elle existait avant la révolution chinoise de 1911.

Morgane Belin

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