Contenu
La place de Tite-Live dans les Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, œuvre phare de la pensée de Montesquieu, reste assez discrète. Ce relatif délaissement peut s’expliquer : si l’Ab Urbe condita illustre à foison la « grandeur » de Rome, elle fournit en revanche peu d’analyses ou d’aphorismes concernant les raisons de sa « décadence » – le véritable centre d’intérêt de Montesquieu. De plus, celui-ci ne semblait pas apprécier particulièrement le style de Tite-Live, qu’il jugeait trop rhétorique : « J’ai du regret de voir Tite-Live jeter ses fleurs sur ces énormes colosses de l’antiquité ; je voudrais qu’il eût fait comme Homère, qui néglige de les parer, et qui sait si bien les faire mouvoir » (Considérations, 5).
L’impact des Considérations sur l’image que la postérité se fit de l’histoire romaine fut immense, et il n’est guère étonnant qu’elles aient conservé, pendant tout le XIXe siècle, leur statut de classique. L’exemplaire exposé illustre bien ce phénomène. Imprimé en 1807 à Lyon, il fut d’abord remis, le 19 août 1824, comme 2e prix dans un concours de rhétorique française, passa ensuite entre les mains d’une autre personne qui semble l’avoir acquis à Liège le 7 mars 1852, puis devint propriété du collège des Jésuites de la ville de Verviers, avant d’aboutir, finalement, au « Centre de Documentation et de Recherche Religieuses » namurois, intégré il y a peu à la BUMP.
David Engels
> Le commentaire complet se trouve dans le catalogue papier Tite-Live, une histoire de livres
Ressources liées
Filtrer par propriété
Titre | Libellé alternatif | Classe |
---|---|---|
![]() Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadenceMontesquieu, Charles-Louis de Secondat, baron de la Brède, 1689-1755 |