Carrés de couleur

Toonneel van China, door veel, zo geestelijke als werreltlijke, geheugteekenen, verscheide vertoningen van de natuur en kunst, en blijken van veel andere gedenkwaerdige dingen, geopent en verheerlykt

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Passionné de sciences et de techniques (géographie, physique, magnétisme, épidémiologie, archéologie, musique…), touche-à-tout tantôt génial tantôt fantaisiste, le jésuite Athanase Kircher (1602-1680) est l’un des derniers exemples de savoir encyclopédique.

Son intérêt pour l’hermétisme et sa passion pour les hiéroglyphes égyptiens éveillent sa curiosité pour les idéogrammes chinois. Avec Bacon, Leibniz et d’autres, il partage le rêve de retrouver la langue originelle de l’humanité ou l’utopie de créer une langue universelle.

Partant du récit biblique, il tente de reconstituer la dispersion des peuples, donc des langues et des religions, après le déluge. Tout serait parti de l’Égypte et du Proche-Orient.

Ses connaissances sur la Chine sont modestes mais il a su s’appuyer sur les conseils et informations de missionnaires, jésuites et autres, d’Extrême-Orient. Son ouvrage est une somme des connaissances disponibles : géographie, sciences et arts, gouvernement, religions… Il évoque aussi l’histoire de l’évangélisation et présente en particulier les textes chinois et syriaque de la célèbre ‘stèle nestorienne’ élevée en 781 par des chrétiens orientaux dans l’ancienne capitale chinoise.

À la différence de nombre de ses confrères missionnaires, il a une vision assez sombre du ‘paganisme’ des Chinois, déformation décadente des croyances et coutumes de l’Égypte et de la Grèce.

Rédigé en latin, traduit de suite en néerlandais, anglais et français, c’est peut-être l’ouvrage qui a le plus contribué à l’image que l’Europe s’est faite de la Chine.


Jacques Scheuer, s.j.

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