Carrés de couleur

Voyage de monsieur Le Vaillant dans l'intérieur de l'Afrique par le cap de Bonne-Espérance dans les années 1780, 81, 82, 83, 84 et 85 avec figures

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Comme beaucoup d’autres ouvrages parus à son époque, le récit de François Levaillant (1753-1824), explorateur et ornithologue français, invite les lecteurs occidentaux à la découverte de contrées peu connues voire inconnues. La littérature de voyage, qui a pris son indépendance au XVIIe siècle, est alors très à la mode ; son succès ne faiblit pas avant la fin du XIXe siècle.

Dans la préface du premier tome, l’auteur explique son goût pour le voyage, son intérêt immodéré pour les cabinets d’Histoire Naturelle, mais aussi et surtout son envie de proposer un récit rigoureux fondé sur ce qu’il a observé et enregistré minutieusement sur place : (préface, p. v) « Bien résolu de ne parler que de ce que j’ai vu, de ce que j’ai fait, je ne dirais rien que d’après moi-même, et certes on ne me reprochera pas les fautes de ceux qui m’ont précédé ». En ce sens, il promeut une démarche scientifique typique de l’esprit du siècle des Lumières.

Le voyage qu’il relate fait suite à la rencontre en 1781 de M. Temminck, trésorier de la Compagnie des Indes, qui l’envoie au Cap de Bonne Espérance (Afrique du Sud) pour collecter des spécimens naturels. Il précise à plusieurs reprises le caractère novateur autant qu’aventureux de son entreprise, et signale d’ailleurs que l’Afrique, plus que tout autre continent, promet bien des découvertes à celui qui ose s’y aventurer : (t. 1, p. XIX) « […] l’intérieur de l’Afrique, pour cela seul, me paraissait un Pérou. C’était la terre encore vierge ». L’image de cette Afrique terra incognita persistera encore jusqu’au dernier quart du XIXe siècle.


François Poncelet

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