Carrés de couleur

[Lettre du père Antoine Thomas au père Verjus à Paris : Macao, 14 décembre 1684]

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Les 2 lettres du jésuite namurois Antoine Thomas (1644-1709), conservées à la BUMP, ne sont pas écrites de sa main. Il s’agit de copies anciennes rédigées en français. Elles font partie d’une série de 3 lettres recopiées par une même main inconnue et conservées dans le Varia 246 : deux sont d’Antoine Thomas et une du jésuite français Joseph Tissanier (1618-1688). L’écriture est fort petite et parfois de lecture peu aisée. Les trois missives ont été envoyées par la voie de Batavia (Provinces-Unies) et sont arrivées à Anvers chez Balthazar Moretus (1646-1696). De là, elles sont acheminées vers Paris. De juillet 1682 au 19 août 1685, Thomas réside à Macao. Ses tentatives pour entrer au Japon ont été infructueuses. En septembre 1684, le jésuite flamand Ferdinand Verbiest (1623-1688) lui envoie une lettre où il l’informe que l’empereur de Chine l’invite à se rendre à la cour de Pékin comme mathématicien. Dans la foulée, Thomas rédige rapidement les deux lettres de décembre 1684, car un bateau hollandais s’apprête à appareiller pour l’Europe.

Lettre du père Antoine Thomas au père Verjus à Paris, de Macao, le 14 décembre 1684

La lettre du 14 décembre 1684 est destinée au jésuite français Antoine Verjus (1632-1706), procureur des missions du Levant à Paris. Antoine Thomas lui écrit qu’en vue de son départ imminent pour Pékin, il prépare des cadeaux à offrir à l’empereur de Chine : quelques bons instruments de mathématiques, notamment des verres du fabricant et astronome italien Giuseppe Campani (1635-1715), qu’il utilise pour ses observations. Il n’hésite pas à demander l’aide de Verjus en vue de sa nouvelle mission par l’obtention de quelques nouveaux livres renommés principalement en astronomie, le Journal des Sçavans, ainsi que de nouveaux verres pour l’observation du ciel et quelques nouvelles inventions. Il termine sa lettre en décrivant la création, en novembre 1684, d’une nouvelle Congrégation dans la chapelle de Notre-Dame de Guia à Macao destinée à prier pour la liberté de l’Église du Japon.


Michel Hermans s.j.

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